SwanLake © Mikki Kunttu

   

MDG : Votre vie professionnelle couvre de nombreux aspects en tant qu'éclairagiste, concepteur de décors et de contenus vidéo et programmateur. Pouvez-vous nous donner un aperçu de votre travail ?

Dans tout ce que je fais, l'éclairage occupe une place centrale. Je suis très attiré par la manipulation de l'espace tridimensionnel et j'adore explorer l'éclairage, la vidéo et les décors. Une grande partie de mon travail consiste simplement à regarder le vide d'un espace avec des yeux curieux et à essayer d'en trouver le potentiel. Je pense que j'essaierai toujours de brouiller les lignes entre les décors, l'éclairage et la vidéo car je pense qu'ils ne font qu'un.

L'utilisation d'une console et la programmation ont toujours été des éléments naturels, car je ne me voyais pas faire cela sans être capable de programmer moi-même de manière créative. Je pense que de cette façon, l'aspect technique ne me gêne pas.

MDG : Quel chemin avez-vous emprunté pour en arriver là ?

J'ai commencé par jouer de la guitare dans des groupes à l'adolescence, puis je me suis retrouvé à travailler dans un théâtre local et je suis tombé complètement amoureux de l'ambiance du théâtre dans sa globalité. J'ai ensuite étudié l'éclairage et le son pendant quelques années avant de m'initier à la danse contemporaine. La danse m'a ensuite conduit au ballet et à l'opéra. Parallèlement, j'ai commencé à participer à des émissions télévisées en direct et j'ai travaillé pour quelques groupes. Cette voie m'a ensuite permis d'accéder à des opportunités telles que le concours Eurovision de la chanson.

MDG : L'année dernière, vous avez célébré votre 50ème anniversaire et vos 30 ans de carrière (à ce jour !) par un week-end de productions au prestigieux Tampere Hall, en Finlande. Qu'avez-vous ressenti ?

Oui, il s'agissait en fait d'une semaine de productions comprenant Lucid Dreams, une exposition rétrospective de photos, le séminaire international Light & Shadow, un concert The Planets avec l'orchestre philharmonique de Tampere, ainsi qu’une soirée de gala A Night of Light avec des artistes du monde entier. Je pense que cette semaine a vraiment mis en évidence ce que j'aime le plus : à quel point il est incroyable d'apprendre à connaître et à travailler avec les personnes les plus extraordinaires. Nous sommes tous des nomades animés du même esprit et j'adore tout ce que nous faisons. La vie créative est une telle bénédiction. Je ne pourrais pas demander mieux.

MDG : Quelles sont les caractéristiques de votre style d'éclairage ?

Je pense que j'essaie toujours d'avoir une vue d'ensemble, donc je fais peut-être moins d'effets et je me concentre davantage sur l'image visuelle principale d'un spectacle. C'est en quelque sorte minimaliste, mais exécuté de manière grandiose !

   

The Planets, Tampere Hall © Ralph Larmann

   

MDG : Vous utilisez beaucoup de brume, de brouillard et de brouillard lourd dans vos créations. Que recherchez-vous dans ce domaine ?

J'ai tendance à dire que s'il y a une chose sur laquelle toute ma carrière est basée, c'est la brume. Et MDG est un acteur important dans ce domaine.

La brume permet la manipulation tridimensionnelle de l'espace scènique. Le plus souvent, on la considère simplement comme un moyen de faire ressortir les faisceaux, mais je pense que c'est bien plus que cela ; il s'agit de dynamique et de définition visuelle. La brume offre de grandes possibilités de travailler en couches visuelles et d'ajouter un peu de mystère.

MDG : Quelle est la place de MDG dans tout cela, et pourquoi aimez-vous travailler avec MDG ? Je pense que vous connaissez très bien toute la gamme MDG !

MDG est le leader de l'industrie en matière de brume et de brouillard depuis toujours. Je décris le plus souvent le matériel de MDG comme l'équipement le plus important du spectacle.

MDG : Quelles sont les tournées et les spectacles que vous avez conçus en emmenant MDG avec vous ?

Il serait beaucoup plus facile d'énumérer les spectacles pour lesquels je n'ai pas travaillé avec MDG ! Il s'agirait des spectacles pour lesquels aucun brouillard de scène n'a été utilisé. Tous les autres spectacles, qui représentent au moins 90% de mes productions, utilisent toujours MDG.

   

Apocalyptica © Mikki Kunttu

   

MDG : Quels ont été vos spectacles préférés et pourquoi ?

J'ai tellement de chance d'avoir beaucoup, beaucoup de projets préférés dans mon sac de souvenirs, qu'en choisir quelques-uns n'est pas du tout une tâche facile. Mais je dois mentionner la collaboration de 30 ans avec le chorégraphe Tero Saarinen, quelques productions du Cirque du Soleil, le Concours Eurovision de la chanson 2016 à Stockholm, toutes les productions de l'incroyable Boston Ballet, la conception de la production du Ring de Wagner pour l'Opéra national de Finlande, de nombreuses productions du Ballet national de Finlande, le ballet sur glace de La Reine des neiges et, bien sûr, la cerise sur le gâteau, le Lac des cygnes pour le Ballet royal du Danemark, en 2015.

Il y a un point commun à toutes ces productions : les personnes formidables avec lesquelles j'ai eu le privilège de travailler. Je me souviens de ces productions d'abord pour les personnes que j'ai rencontrées, les amis que je me suis faits, et seulement en second lieu pour le résultat de la production scénique.

MDG : Que vous réserve l'avenir ?

Je travaille actuellement sur la troisième partie du cycle de l'anneau de Wagner, Siegfried, pour l'Opéra national de Finlande. La première aura lieu à la fin du mois de mars. Une nouvelle collaboration avec Tero Saarinen est également prévue. Et j'espère vraiment que le ballet sur glace de La Reine des neiges partira en tournée à l'avenir, car il s'agit d'une production très spéciale.

Dans une perspective plus large, l'avenir nous réserve des projets pour le ballet, la danse contemporaine, l'opéra, le théâtre d'art dramatique, les concerts, etc.

     

Die Walküre 2022 © Mikki Kunttu